Les salariés de Virgin à bout avant l'audience au tribunal
A la veille de l'examen des offres de reprises, les salariés du groupe sont furieux contre la direction après le grand destockage de la semaine dernière.
Des salariés de Virgin se sont dits mercredi «épuisés et dégoutés» la veille de l’examen au tribunal de commerce des offres de reprise du groupe en redressement judiciaire, une cinquantaine d’entre eux huant la direction avant une réunion du comité d’entreprise (CE).
«Merci la solidarité. Bravo pour la braderie. On a été insultés, vilipendés, on n’a pas dormi», ont lancé les salariés la direction de l’enseigne de distribution culturelle, bloquant l’accès au CE, consacré l’examen des offres de reprise. Face cet accueil, la direction et notamment la présidente de Virgin Christine Mondollot, a décidé sous les sifflets de ne pas assister la réunion, qui s’est tenue en présence de l’administrateur judiciaire.
Pour les salariés présents, l’organisation d’un important déstockage en début de semaine dernière dans les 26 magasins, employant 960 salariés, a été «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase». Selon plusieurs d’entre eux, les magasins ont été pratiquement vidés lors de cette opération pendant laquelle ils ont craint pour leur sécurité face l’afflux de clients.
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«On ne s’est pas du tout sentis soutenus par la direction», a ainsi expliqué Chloé, salariée Barbès, ses collègues évoquant des «insultes foison» venant de certains clients et expliquant s’être «sentis méprisés» lors de ces soldes. La direction a pour sa part assuré que tout était «resté sous contrôle» lors de l’opération.
«Les gens sont carrément dégoutés», a rapporté Loïc Delacourt (CFE-CGC). «La semaine dernière, les salariés étaient en colère cause des soldes. Puis ils ont reçu un coup de massue après le retrait de Rougier et Plé», qui proposait de reprendre 11 des 26 magasins Virgin, (...)